Au terme d’une mission en RDC, la délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies a reconnu le soutien du Rwanda au M23 dans le Nord-Kivu.
“La présence du M23 n'est plus à démontrer, elle s'étend et il n'est plus à démontrer non plus que le Rwanda soutient le M23”, a déclaré Nicolas Rivière, ambassadeur de la France à l’ONU au cours de la conférence de presse dimanche 12 mars à Goma.
Le Conseil de sécurité enjoint les autorités rwandaises à cesser tout soutien au M23 et à respecter les frontières congolaises.
"Il est d'autres part clairement établi aussi qu'il y a des incursions de l'armée régulière rwandaise dans le Nord-Kivu et que cela aussi est inacceptable. Donc ça fait partie des sujets dont il faut discuter, il faut que ça cesse, la RDC est un pays souverain qui vit dans des frontières reconnues, ses frontières doivent être respectées, son intégrité territoriale aussi. C'est une question dont le Conseil de sécurité est saisi et dont il va continuer de traiter", a ajouté le diplomate français.
La situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo ne cesse de se détériorer à la suite de l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La situation s'est empirée davantage avec la résurgence du M23 soutenu par le Rwanda provoquant des milliers de déplacés et des sans abri dans trois territoires (Rutshuru, Masisi, Nyiragongo) de la province du Nord-Kivu.Un cessez-le-feu devait avoir lieu mardi dans "dans toute la région orientale de la RDC", selon le dernier calendrier de cessation des hostilités annoncé le 3 mars à Luanda par la présidence angolaise, désignée médiatrice par l'Union africaine dans cette crise. Mais dès le lendemain, la rébellion du M23 a de nouveau avancé sur le terrain. Le front se situe à la porte de la cité de Sake (territoire de Masisi).